BIOGRAPHIE

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PAUL CUVELIER (1923-1978)

Paul est né au sein de la famille nombreuse du médecin Charles Cuvelier à Lens. Dès préhension d’un outil graphique, il dessine sur tout : papiers peints, nappes, affichettes publicitaires, livres et paumes de sa main. Il ne peut s’en empêcher. Sa mère, Louise, tente de lui trouver une formation adéquate mais c’est en autodidacte que Paul aiguise son regard. Il développe une attitude romantique de l’art, tournée vers les maîtres classiques.

Après une scolarité sévère dans des collèges religieux, il fait, en 1942, un passage éclair à l’Académie des Beaux-Arts de Mons. À la Libération, il est mis en contact avec Hergé qui l’oriente vers la bande dessinée. Il participe au lancement du Journal Tintin en y développant les aventures de Corentin Feldoé. Encouragé par ses aînés, il apporte à ses pages une extraordinaire sophistication graphique.

Début 1950, il décroche de la pratique de la bande dessinée et s’installe à Mons. Il cherche sa voie par le dessin, la peinture et la sculpture. Pendant plusieurs années, il tente d’asseoir son activité d’artiste-peintre. Fin des années 50, pour nouer les deux bouts, il doit se reconnecter avec son Corentin et s’installe à Bruxelles. Il poursuit ses collaborations avec les éditions du Lombard via les récits de Flamme d’Argent, Line et Wapi. Une activité éditoriale qui est doublée d’incessantes recherches graphiques sur la figure humaine et animale.

En 1968, il termine une bande destinée aux adultes, Epoxy, avec l’aspirant scénariste Jean Van Hamme pour l’éditeur Eric Losfeld. Mécontent du répétitif, du sur-explicite et des diverses contraintes de la bande dessinée, il continue ses recherches en atelier. Au milieu des années septante, sa santé se dégrade. Paul Cuvelier disparaît à 55 ans avec le sentiment d’avoir gâché santé & talent. La Fondation PAUL CUVELIER n’en croit rien.